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La décision d'investissement, histoire d'un partage d'influences. Le cas de l'aluminium de la fin du XIXe siècle aux années 1970
Auteur(s) : Pezet, Anne
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Notice du document
- Titre / Title
- La décision d'investissement, histoire d'un partage d'influences. Le cas de l'aluminium de la fin du XIXe siècle aux années 1970 = Investment Decision: History of Shared Influence
- Auteur(s) / Author(s)
- Pezet Anne, auteur principal
- Type de document
- Article
- Collection
- Cahiers d'histoire de l'aluminium
, N° 16, p. 9-23, ISSN : 0990-6908
- Publication
- Paris: Institut pour l'histoire de l'aluminium, 1995
- Description technique / Physical description
- 15 p.; 24 cm
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- Langue / Language
- Français
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Description
- Résumé / Abstract
Au sein de l’entreprise, la décision d’investir s’analyse généralement dans une perspective d’avenir. En faire l’histoire permet d’en démontrer les mécanismes a posteriori et de dessiner l’évolution des différents acteurs dans les processus décisionnels sur une longue période. Dans l’industrie française de l’aluminium, la taille, la technicité des investissements en capital ont longtemps donné aux ingénieurs un poids considérable dans la prise de décision. Les outils guidant les choix ont été façonnés ou adoptés par les techniciens. Les autres acteurs, financiers et commerciaux, discrets en période d’expansion, ont épisodiquement remis en cause le monopole des ingénieurs. Les phases de récession ont été l’occasion de mettre en place des procédures destinées à contenir la fougue technicienne (dans les années 1930 par exemple). Une certaine logique financière de groupe, apparue dans les années 1960, complète le dispositif par la création de nouveaux outils par la direction générale. Parallèlement, la globalisation du marché conduit à s’interroger sur des éléments plus qualitatifs lors du choix d’investissement (le risque politique ou les questions d’environnement par exemple). La complexité de la décision d’investir explique donc l’effacement relatif de l’ingénieur au profit d’un partage plus équitable des rôles et des pouvoirs au seuil des années 1970.
In comparise, the decision to invest is generally analyzed with a view to the future. Writing its history is a means of showing the relevant mechanisms on an a posteriori basis and of tracing the development of the various protagonists in decision-making processes over the long term. In the French aluminium industry, the size and technicity of capital investments gave engineers considerable weight on the making of decisions for a long time. The tools that guided choices were fashioned or adopted by technicians. The other, financial and commercial, protagonists who remained discreet during periods of growth episodically called the monopoly of engineers into question. Periods of recession provided the occasion to set up procedures designed to rein in technically-oriented fervour (such as in the 1930s). A certain group financial logic, which emerged in the 1960s, completed the apparatus with the creation of new tools by general management. In parallel market globalization led to more qualitative points being taken into account in the choice of investments (such as political risks or environmental questions). The complexification of the decision to invest thus explains the relative eclipsing of engineers in favour of a fairer sharing of roles and powers by the beginning of the 1970s.
