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Les politiques patronales de logement en France (1894-1944) : de l'initiative privée au devoir national
Auteur(s) : Frouard, Hélène ; Voldman, Danièle
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Notice du document
- Titre / Title
- Les politiques patronales de logement en France (1894-1944) : de l'initiative privée au devoir national
- Auteur(s) / Author(s)
- Frouard Hélène, auteur principal ; Voldman Danièle, sous la dir.
- Type de document
- Thèse de doctorat
- Publication
- Université de Paris I-Panthéon-Sorbonne, 2003
- Description technique / Physical description
- 472 p. : ill.
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Description
- Résumé / Abstract
Dès le XIXe siècle, les entreprises françaises se lancent dans des programmes de construction de logements destinés à leur personnel (manœuvres et ouvriers, mais aussi à plus petite échelle contremaîtres et cadres). Ces programmes sont indispensables pour attirer et stabiliser une main-d'œuvre nécessaire. Dans le contexte d'une société libérale, cette pratique n'est pas encadrée juridiquement et se caractérise par son caractère discrétionnaire et par la toute-puissance patronale en la matière. Ces politiques patronales de logement perdurent durant la première moitié du XXe siècle, évoluant toutefois considérablement sous l'influence de plusieurs facteurs. L'intérêt grandissant du corps social pour le logement nourrit une critique croissante de ces réalisations patronales, tant en raison de la fragilité du statut de leurs occupants que de leur fréquente mauvaise qualité architecturale. L'État, qui tente à partir de la loi de 1894 de remédier à la crise du logement grâce à la promotion des habitations à bon marché, contribue lui aussi à l'évolution en cours. Prenant acte de l'importance de la promotion patronale (plus de 300 000 logements disponibles en 1931), il s'interroge sur l'opportunité de taxer les entreprises pour financer la construction d'habitations et de contrôler leur pratique. Les industriels, inquiets de ce qu'ils perçoivent comme une remise en cause de leur liberté d'action, expérimentent timidement de nouvelles formes d'action dont la plus aboutie est celle du Comité interprofessionnel du logement de Roubaix-Tourcoing, précurseur de la loi de 1953 qui obligera les industriels à invertir 1 % de leur masse salariale au financement de la construction. Enfin, les formes architecturales elles-mêmes évoluent, accompagnant ainsi les évolutions politiques.
En lien avec ce travail, voir dans les Cahiers d'histoire de l'aluminium : Hélène Frouard, "La politique du logement d'Alais, Froges et Camargue dans la première moitié du XXe siècle", n° 25, 1999-2000, p. 8-24.
- Prix décerné / Award-winning books
- Prix du Comité d'histoire de la sécurité sociale (2005)
- Ce document a bénéficié du soutien de l'IHA
