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Les boues rouges de l’usine Péchiney-Alteo de Gardanne : de l’inertie à la toxicité, du rejet … et du dossier
Auteur(s) : Barraqué, Bernard
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Notice du document
- Titre / Title
- Les boues rouges de l’usine Péchiney-Alteo de Gardanne : de l’inertie à la toxicité, du rejet … et du dossier
- Auteur(s) / Author(s)
- Barraqué Bernard
- Type de document
- Article
- Collection
- Revue juridique de l'environnement , N° 42, p. 273-292
- Publication
- s.l. : Lavoisier, 2017/02
- Description technique / Physical description
- 10 p. : ill.; 30 cm
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- Langue / Language
- Français
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Description
- Résumé / Abstract
- Résumé de l'article
Le croisement d’études technico-historiques, d’articles récents dans la presse, de documents administratifs et d’interviews d’acteurs impliqués dans ce dossier, permet de reconstituer, pour l’usine rejetant les boues rouges en mer en face des Calanques de Marseille, le passage progressif d’un statut d’entreprise historique, respectable et propre vis-à-vis de son voisinage, à un statut de pollueuse et de destructrice de la biodiversité marine, et de surcroît dans un parc national. Considérées comme substance inerte en 1966, par un service des installations classées qui n’en avait pas mesuré le contenu, et qui faisait face à d’autres rejets polluants à cet endroit, les boues rouges sont devenues de plus en plus condamnables à partir du moment où l’agence de l’eau a « rattrapé » ce redevable parmi les plus importants de son district. Les acteurs publics se sont alors engagés dans une voie délicate : inciter l’entreprise à réduire son rejet, sans pour autant provoquer sa faillite et la perte de plusieurs centaines d’emplois. L’article montre que la technicité du dossier a permis à l’entreprise de trainer les pieds et de ne faire d’investissements de dépollution que sous la contrainte, grâce à sa capacité à imposer son discours de bon élève au préfet, aux juges, aux élus du territoire et même au Premier ministre. Il conclut sur une proposition de contrôle plus sévère, qui ne laisserait pas le temps à cette entreprise de préparer la fermeture du site en faisant semblant de chercher des technologies complémentaires de dépollution.
