La Società italiana dell'alluminio et son impact sur l'environnement dans la province de Trente (1928-1938)

Auteur(s) : De Luigi, Guido ; Meyer, Edgar ; Saba, Andrea F.

• Notice du document

  Titre / Title

  La Società italiana dell'alluminio et son impact sur l'environnement dans la province de Trente (1928-1938) = The Società Italiana Dell'Alluminio and its Impact on the Environment in the Province of Trento, 1928-1938

  Auteur(s) / Author(s)

  De Luigi Guido, auteur principal ; Meyer Edgar, auteur principal ; Saba Andrea F., auteur principal

  Type de document

  Article

  Collection

  Cahiers d'histoire de l'aluminium , N° 14, p. 38, ISSN : 0990-6908

  Publication

  Paris: Institut pour l'histoire de l'aluminium, 1994

  Description technique / Physical description

  16 p.; 17x24 cm

• Langue / Language

  Français

• Description

  • Résumé / Abstract

    La création en 1927 de la Società italiana dell'aluminio (SIDA) par le groupe Montecatini associé à Vereinigte Aluminium Werke (VAW) répond à la forte insuffisance de la production italienne d'aluminium pour satisfaire la demande de secteurs tels que l'aviation ou l'automobile. Une usine fut implantée à Mori (province de Trente) sur un site à forte densité de cultures et d'habitations, en raison probablement de ses capacités hydro-électriques. Dès le démarrage, les cultures ? en particulier les mûriers ? furent touchées par les émanations de fluor ; la SIDA, tout en niant toute responsabilité, répondit aux protestations des paysans par des indemnisations croissant à raison de l'extension des zones atteintes, de la vigueur des plaintes et des résultats des négociations des paysans avec les autorités fascistes locales. En 1932, des symptômes de fluorose, baptisés « taches de Chizzola », décelés sur un nombre important d'enfants, attisèrent la colère et conduisirent les autorités de Rome à fermer l'usine et à sanctionner ses représentants locaux. L'usine rouvrit équipée d'un système d'épuration des fumées qui s'avéra inefficace et fut modifié largement. Vers 1937, la question de la fluorose fut officiellement réglée, même si une partie des problèmes demeurait. Les autorités italiennes firent passer la stratégie économique d'autarcie et de productivité renforcée par l'effort de guerre avant leur souci proclamé de préserver les sites naturels.

    
    
    

    The Società Italiana Dell'Alluminio (SIDA) was set up in 1927 by the Montecatini group, in association with the Vereinigte Aluminium Werke (VAW) in response to the incapacity of Italian aluminium production to meet demand in sectors such as the aviation or automobile industries. A factory was set up in Mori (Trento province) on a site with a dense population and agricultural plantations, probably due to its hydroelectric capacity. From the beginning, crops, especially mulberry trees, were affected by fluorine emissions. Although the SIDA denied all responsibility, they responded to the farmers' protests by paying increasing amounts of compensation, in function of the extension of the affected zone, the vigor of the plants, and the results of negotiations between the farmers and the fascist local authorities. In 1932, fluorosis symptoms, known locally as "Chizzola spots", found on a large number of children, exacerbated the anger of the local population and led the authorities in Rome to close the factory and sanction the local management. The factory reopened once it had been equipped with a smoke scrubbing system, which, however, proved ineffective, and was considerably modified. Around 1937, the fluorosis issue was officially settled, even if some of the problems remained unsolved. The Italian authorities decided to put their strategy of self-reliance and increased productivity for the war effort before their declared concern for preserving the natural environment.