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Historique de la "Société Industrielle de l'Aluminium" (Sidal) de 1945 à 1971
Auteur(s) : Fonteyne, André ; Kurgan, Ginette
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Notice du document
- Titre / Title
- Historique de la "Société Industrielle de l'Aluminium" (Sidal) de 1945 à 1971
- Auteur(s) / Author(s)
- Fonteyne André, auteur principal ; Kurgan Ginette, sous la dir.
- Type de document
- Licence d'histoire
- Publication
- Université libre de Bruxelles (Belgique), 1995/1996
- Description technique / Physical description
- 134 p.
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Description
- Résumé / Abstract
- La constitution en Belgique, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale (1946), de la société SIDAL, spécialisée dans la transformation de l'aluminium et ses alliages en demi-produits laminés et extrudés, eut lieu à une époque qui marque la réelle percée de l'aluminium parmi les métaux les plus usuels et l'émergence d'un secteur transformateur équipé pour la production de masse. Elle résulte de la rencontre de la famille d'industriels belges Stoclet-Féron - van der Straeten Ponthoz avec L'Aluminium Français, société responsable de la commercialisation du métal produit par le duopole formé de Alais, Froges et Camargue (Pechiney à partir de 1950) et Ugine. Les uns voulaient profiter de nouvelles opportunités d'investissements, les autres désiraient s'implanter durablement dans le marché bientôt unifié du Bénélux (Belgique, Pays-Bas, Luxembourg). La société, disposant d'une seule usine, commença à produire en 1950, avec un certain retard. L'actionnaire belge, en raison d'entraves mises par l’État français au transfert des fonds nécessaires, était devenu majoritaire (alors que la répartition initiale attribuait 50% à chacun). L'étroitesse du marché du Bénélux, fort ouvert relativement aux pays voisins pratiquement inaccessibles, poussa SIDAL à se développer essentiellement à la grande exportation (U.S.A., Scandinavie, Amérique centrale, Afrique), ce qui lui permit de décupler sa production annuelle (de 2 000 à 20 000 tonnes) entre 1950 et 1958 et de devenir, de loin, le premier transformateur belge. Jusque-là, hormis quelques différends mineurs, l'entente avait régné entre les partenaires. La constitution programmée du "Marché commun" (Europe des Six), de 1959 à 1968, permit à l'entreprise, sous l'impulsion de ses dirigeants belges, de poursuivre le développement (jusqu'à une production de 100 000 tonnes), malgré une concurrence renforcée, y compris en Belgique. Mais cela gênait Pechiney qui menait de son côté la concentration de tous les transformateurs français. Dès 1958, les Français avaient tenté, sans succès, de revenir à la parité dans le capital de SIDAL, puis rachetèrent son principal concurrent (les Laminoirs de l'Escaut), ce qui provoqua une considérable détérioration des relations entre les partenaires. Ils proposèrent, en 1963, une formule d'association plus étroite (l'Association en Participation Transformateur Belgique, A.P.T.B.) dont SIDAL, seule, profita, de sorte qu'à partir de 1966, tout en lui revendant les Laminoirs de l'Escaut, les Français décidèrent de freiner le développement de la société pour assurer celui de leurs nouvelles usines. Trois ans plus tard, le Belges vendirent la moitié de leurs parts à un groupe néerlandais, puis le reste en 1975. En 1983, la société qui en hérita, l'aciériste Hoogovens, racheta celles des Français.
- Ce document a bénéficié du soutien de l'IHA
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Voir aussi
En lien avec ce travail, voir dans les Cahiers d'histoire de l'aluminium :
André Fonteyne, "Un partenariat franco-belge dans la transformation : la Société Industrielle de l'Aluminium (Sidal) 1945-1971", n° 20, 1997, p. 43-60.
