En 1886, Paul Héroult met au point un procédé révolutionnaire permettant de fabriquer l'aluminium par électrolyse. La même année, il rencontre Pechiney, alors directeur de la Compagnie des produits chimiques d'Alais et de la Camargue. Ce dernier se montre réticent face à cette nouvelle technique, convaincu qu'elle n'est pas adaptée à la production d'aluminium. Ne trouvant pas de capitaux en France, Héroult part en Suisse et devient le directeur technique de la Société métallurgique suisse. Le succès est tel que des industriels français lui demandent de revenir en France pour fonder une société qui voit le jour en 1888 : la Société électrométallurgique française (SEMF).
En 1892, Paul Héroult et Gustave Munerel décident d'installer une usine d'électrolyse à la Praz, dans la vallée de la Maurienne en Savoie et en 1895, la SEMF rachète la Société française de l'alumine pur (SFAP), première entreprise à produire de l'alumine selon le procédé Bayer.

En 1921, la Compagnie des Produits chimiques d’Alais et de la Camargue et la SEMF décident de se réunir pour développer la production d’aluminium. Elles constituent alors la Compagnie de produits chimiques d’Alais, Froges et Camargue qui contrôle la totalité du marché français. La productivité de la fabrication de l'aluminium dépasse de loin les autres sociétés françaises.