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Nom du site : Usine de La Saussaz

Activité principale : aluminium primaire L'aluminium obtenu par électrolyse de l'alumine est appelé aluminium primaire. Il est pur ; on lui ajoute ensuite des métaux d'addition en faibles quantités selon les usages que l'on veut en faire.

Autre(s) activité(s) :
fonderie, alpax, silicium

Capacité(s) de production à l'année (t. d'aluminium) :
Au démarrage de l’activité aluminium (1905) : 620
A l’arrêt de l’activité aluminium (1984) : 12300

>Autres chiffres de production (t. d'aluminium) :

Commentaires :

En 1905, l’année de sa mise en activité, l’usine de La Saussaz produit 620 t d’aluminium. Ce niveau de production s’explique par le fait que l’usine bénéficie d’une technologie déjà développée à La Praz par Paul Héroult. Il est multiplié par dix l’année suivante pour atteindre de 1 664 t. Il atteint 2 193 t en 1907. 
	L’usine de La Saussaz est fortement touchée par la crise économique de 1908. L’activité d’électrolyse cesse pendant plusieurs mois et sa production est réduite à 754 t. 
	Puis, la production à l’usine de La Saussaz est rendue instable par une série de crises. En juin 1914, suite à la déclaration de la Première Guerre mondiale, la totalité du personnel d’encadrement et une grande partie des ouvriers sont mobilisées. L’usine est arrêtée. Elle ne redémarre qu’en décembre 1914. Elle produit alors 1 175 t. 
	En 1919, une crue de l’Arc provoque l’arrêt de l’usine, sa production est réduite à 625 t. En 1920, le chiffre de la production remonte à 1 889 t. La crise économique de 1921-1922, provoque une chute des ventes de l’aluminium. Pour y faire face, l’usine réduit sa production d’aluminium et s’oriente vers la production de carbure de calcium dont la demande est forte. 
	En 1927, après la mise en activité des séries de cuves à anodes précuites à plongée centrale de 18 000 A et une rénovation de la centrale électrique, la production de l’usine dépasse pour la première fois les résultats de  production de 1907. Elle atteint 2 405 t. 
	La crise financière mondiale de 1929 met brusquement un frein à l’équipement de l’usine et sa fermeture est envisagée. En 1931, elle ne produit plus que 915 t d’aluminium. Cependant, la production remonte progressivement à 1 393 t en 1932 et  à 1 847 t en 1933. 
	Début 1935, l’usine de La Saussaz est arrêtée dans le cadre de la restructuration de la production d’aluminium en Maurienne.  
	Entre 1938 et 1940, l’usine de La Saussaz procède à la rénovation complète de son équipement technique. Désormais constituée d’un ensemble homogène avec 4 séries de cuves à anodes précuites à plongée centrale de 30 000 A, sa production atteint 4 427 t en 1940. Comme les autres usines d’aluminium, La Saussaz voit sa production chuter progressivement pendant la Seconde Guerre mondiale. Les restrictions en énergie des années suivant la guerre limitent la production qui ne remonte que lentement pour atteindre 4 465 t en 1948. 
	A partir de 1949, l’adoption du piquage latéral et l’amélioration des techniques des cuves déjà en place permettent une croissance progressive de la production. En 1956, l’usine de La Saussaz produit 7 736 t d’aluminium. 
	En 1957, l’inondation provoquée par une crue de l’Arc, engendre un arrêt des séries de cuves à l’usine et impose leur rénovation avant leur redémarrage. Les chiffres de la production reprennent leur progression à partir de 1959.  La Saussaz produit 7 772 t en 1960 et 11 902 t en 1966. 
	A partir de 1967, les résultats de la production à La Saussaz, compris entre 12 300 et 12 700 t, sont stables et ce jusqu’à l’arrêt de son activité aluminium en 1984. 
	La première fonderie ouvre ses portes à la Saussaz en 1922. Elle fabrique principalement des plaques, des billettes et se spécialise dans la fonte d’alliages. A partir de 1922, l’usine produit principalement des lingots d’Alpax (alliage d’aluminium et de silicium) dans sa fonderie. Ils sont très utilisés dans l’industrie automobile pour la fabrication des blocs de moteurs. En 1929, l’usine produit 4 650 t de plaques et de billettes et 1 500 tonnes de lingots d’Alpax. En 1954, après l’arrêt de la production d’Alpax, la fonderie continue à produire toute une gamme d’alliages au silicium. 
	Dès 1905, l’usine de La Saussaz  est alimentée en anodes par sa voisine, l’usine de La Praz. Avec le regroupement des sociétés d’aluminium dans la Compagnie Alais Froges et Camargue (AFC), en 1921, certains services sont concentrés, dont l’atelier de fabrication des anodes cuites de Saint-Jean-de-Maurienne qui fournit l’ensemble de usines de la Maurienne. 
	A partir de 1892, afin d’améliorer ses technologies, la Société électrométallurgique française (SEMF) fait installer systématiquement des laboratoires de recherches dans les usines de sa compagnie. La Saussaz dispose également du sien à son ouverture en 1905.

	Sources principales consultées 
	BOCQUENTIN, Jacques. Monographie technique de l'usine de La Saussaz [Etude]. Paris : Institut pour l’histoire de l’aluminium, 1987. 17 p. (IHA, cote : IHA-TA-009.05)

	DÉQUIER, Daniel. Maurienne : la vallée de l’aluminium. Les Marches : La fontaine de Siloé, 1992. 246 p. (IHA, cote : IHA-LIV-5 deq 01)

En 1905, l’année de sa mise en activité, l’usine de La Saussaz produit 620 t d’aluminium. Ce niveau de production s’explique par le fait que l’usine bénéficie d’une technologie déjà développée à La Praz par Paul Héroult. Il est multiplié par dix l’année suivante pour atteindre de 1 664 t. Il atteint 2 193 t en 1907. L’usine de La Saussaz est fortement touchée par la crise économique de 1908. L’activité d’électrolyse cesse pendant plusieurs mois et sa production est réduite à 754 t. Puis, la production à l’usine de La Saussaz est rendue instable par une série de crises. En juin 1914, suite à la déclaration de la Première Guerre mondiale, la totalité du personnel d’encadrement et une grande partie des ouvriers sont mobilisées. L’usine est arrêtée. Elle ne redémarre qu’en décembre 1914. Elle produit alors 1 175 t. En 1919, ...

Notice n° : 36
par : Nugues, Julie
Mise à jour : 2015-05-26

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