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Nom du site : Usine de Noguères

Activité principale : aluminium primaire L'aluminium obtenu par électrolyse de l'alumine est appelé aluminium primaire. Il est pur ; on lui ajoute ensuite des métaux d'addition en faibles quantités selon les usages que l'on veut en faire.

Autre(s) activité(s) :
atelier de fonderie, pâte Söderberg

Capacité(s) de production à l'année (t. d'aluminium) :
Au démarrage de l’activité aluminium (1960) : 38 447
A l’arrêt de l’activité aluminium (1991) : 26 932

Commentaires :

A l’usine de Noguères, les séries de cuves à anodes Söderberg à goujons verticaux démarrent entre janvier 1960 et février 1961. Jusqu’en 1965, les résultats de la production sont en-dessous des seuils prévus. Face à des difficultés initiales d’équilibre des cuves, les ingénieurs réalisent progressivement les améliorations techniques permettant d’atteindre les résultats voulus. La production alors de 84 193 t d’aluminium en 1963 passe à 102 241 t d’aluminium en 1965.

	Entre 1964 et 1970, 26 cuves supplémentaires sont ajoutées sur chaque série. La production augmente encore et dépasse les 110 000 t à l’année.

	En 1973, dans le contexte d’un conflit social aigu, les ouvriers grévistes utilisent l’arrêt total de l’outil de travail comme moyen de pression. Toutes les séries sont arrêtées pendant plusieurs jours et la production baisse considérablement. L’usine produit alors 77 158 t d’aluminium.

	Après le redémarrage progressif des séries sur une période de 6 mois, la production retrouve un équilibre à partir de 1975 avec 106 537 t d’aluminium produit. Cette stabilité est effective jusqu’en 1982, alors que l’arrêt progressif des séries est annoncé par la direction générale de Pechiney. En 1985, l’usine produit encore 97 300 t d’aluminium. En 1991, l’année de sa fermeture, la production est de 26 932 t d’aluminium alors qu’une seule série de cuves fonctionne.

	L’activité d’électrolyse est complétée par celle de la fonderie où le métal liquide extrait des cuves est transformé en produits marchands. À l’usine de Noguères, la fonderie est conçue à l’origine pour élaborer 1/3 de la production en billettes, 1/3 en plaques et 1/3 en lingots d’aluminium ou d’alliages. Plusieurs types de fours permettent la fabrication du produit semi-fini. Les fours chauffés au gaz naturel sont utilisés pour la décantation du métal qui est ensuite coulé dans un four électrique. Le traitement thermique des billettes d’alliage intervient dans le four d’homogénéisation. Dans les années 1970, les types de produits fournis par la fonderie se diversifient afin de répondre aux besoins du marché.

	La technologie des cuves Söderberg nécessite la fabrication en amont de la pâte Söderberg, mélange de coke, de pétrole et de brai, qui alimente les anodes à auto-cuisson sur la cuve d’électrolyse. L’atelier de fabrication de pâte Söderberg de l’usine a une capacité de production de 70 000 t par an et une capacité de stockage d’un mois de consommation de matière première, soit 4 500 t.

	 

	Source principale consultée

	BADIOLLE, Michel. Usine de Noguères [Etude]. Paris : Institut pour l’histoire de l’aluminium, 1989. 25 p. (IHA, cote : IHA-TA-003.01)

A l’usine de Noguères, les séries de cuves à anodes Söderberg à goujons verticaux démarrent entre janvier 1960 et février 1961. Jusqu’en 1965, les résultats de la production sont en-dessous des seuils prévus. Face à des difficultés initiales d’équilibre des cuves, les ingénieurs réalisent progressivement les améliorations techniques permettant d’atteindre les résultats voulus. La production alors de 84 193 t d’aluminium en 1963 passe à 102 241 t d’aluminium en 1965. Entre 1964 et 1970, 26 cuves supplémentaires sont ajoutées sur chaque série. La production augmente encore et dépasse les 110 000 t à l’année. En 1973, dans le contexte d’un conflit social aigu, ...

Iconographie sur l'usine

Sources et bibliographie

Archives de l’usine de Noguères

Suite à la fermeture de l’usine en 1991, les archives ont été déposées dans l’usine de Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie). Initialement le fonds représentait un ensemble de 243 mètres linéaires documents.

En 2011 et 2012, le traitement du fonds a été réalisé par l’Institut pour l'histoire de l'aluminium de concert avec le service Archives de Rio Tinto France. Les documents ont été classés d’après le document « charte d’archivage des usines d’électrolyse d’Aluminium Pechiney » réalisé par l’équipe d’archiviste de l’IHA.

Ce fonds représente après traitement un ensemble de 139 mètres linéaires de documents produits entre 1958 et 1995.

On y trouve des documents relatifs aux activités suivantes : Direction de l’usine, Hygiène santé et sécurité au travail, Comité d’établissement, Environnent, Fabrication, Immobilier, Juridique, Recherche et développement, Ressources humaines, Service hydro-électrique.

Les instruments de recherche sont consultables sur rendez-vous dans les locaux de l'Institut pour l'histoire de l'aluminium (IHA).

La consultation (communication et reproduction) des documents est soumise à l'autorisation écrite préalable de la Direction juridique de Rio Tinto.

Notice n° : 40
par : Nugues, Julie
Mise à jour : 2014-11-17

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