L’usine produit 2 280 tonnes d’aluminium l’année de son entrée en activité. La production baisse au début des années 1930 en réponse à la crise de 1929. De 3 215 t en 1929, elle passe à 1 761 t en 1931. Elle augmente de manière constante à partir de 1933, soit deux ans après l’installation de la série de cuves à anodes Söderberg à goujons obliques de 22 000 A. La production atteint 4 513 t en 1936.
Une augmentation conséquente de la production est lisible après l’installation de la série des cuves à anode Söderberg à goujons obliques de 33 000 A en 1937. Elle atteint 5 825 t en 1939.
La production baisse légèrement pendant la Seconde Guerre mondiale et les années qui suivent en raison des restrictions d’énergie, imposant l’arrêt de la moitié des cuves en hiver.
L’amélioration technique des éléments des cuves, notamment celle de l’anode, favorise la progression de la production. En 1951, 8 548 t d’aluminium sont produites à Rioupéroux. Les chiffres de la production tournent autour de 8 000 t par an jusqu’en 1957. En 1958, la production dépasse les 10 000 t avec 10 578 t d’aluminium produit.
La production augmente constamment jusqu’en 1962 (12 335 t) puis un pic de progression est enregistré en 1965 (18 843 t), effet du au passage des séries à la dernière technologie des cuves à anodes précuites à plongée périphérique. La production continue d’augmenter progressivement jusqu’en 1979 (25 157t). S’ensuit une nouvelle période pendant laquelle la production stagne autour de 25 000 t d’aluminium par an. La production commence à baisser l’année de l’arrêt de la première série d’électrolyse. De 25 406 t en 1986, elle passe à 17 064 t en 1987.
L’usine de Rioupéroux produit 11 501 t d’aluminium l’année de sa fermeture, en 1991.
La Compagnie des produits chimiques et électrométallurgiques Alais, Froges et Camargue (AFC) fait construire un atelier de fabrication des anodes précuites au démarrage de l’usine. La pâte Söderberg est fabriquée dans un petit atelier qui fonctionne de 1927 à 1957. À partir de 1963, c’est l’usine de L’Argentière qui fabrique et fournit Rioupéroux en anodes.
À l’ouverture de l’usine, la fonderie est spécialisée dans la production d’alliages au silicium. La demande et le nombre des alliages augmentant, une nouvelle fonderie est construite à l’emplacement d’un ancien atelier de production de silice dispersée en 1971.
Source principale
MOREL, Paul, Monographie technique de l’usine de Rioupéroux, Paris, Institut pour l’histoire de l’aluminium, 1987. (IHA, Cote : IHA-TA-046.09)