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Nom du site : Usine de Calypso

Type de ressource énergétique à l'ouverture : hydroélectrique

Puissance électrique (en kWh/t) :
- au démarrage de l’activité aluminium (1892) : 50 000
- à l’arrêt de l’activité aluminium (1932) : 24 000

Centrale(s) alimentant le site avant l'interconnexion : centrale de Calypso

Commentaires :

En 1892, les frères Bernard font construire un barrage sur la Valloirette constitué d’un mur de 10 mètres de longueur et d’un canal à ciel ouvert de 720 mètres de long qui débouche sur une chambre d’eau. Les deux conduites forcées s’amorcent dans la chambre d’eau. Elles actionnent deux turbines de 1 350 chevaux qui commandent deux dynamos de 900 kWh.  La consommation d’énergie est de l’ordre de 50 000 kWh/t. 
	A partir de 1895, la Société industrielle de l’aluminium et des alliages métalliques (SIAAM) exploite le procédé d’électrolyse de l’aluminium mis au point par l’américain Charles Hall. Le bain d’électrolyse a une consistance visqueuse provoquant un « emballage » des dynamos et des pannes de courant fréquentes. Les rendements en énergie sont mauvais. L’ingénieur américain Sample, qui a mis en place les cuves de la Société industrielle de l’aluminium et des alliages métalliques (SIAAM), avait annoncé une norme de consommation de 30 000 kWh/t mais le besoin en énergie est en moyenne de 45 000 kWh/t. Les résultats sont très inférieurs à ceux obtenus par Paul Héroult à la Praz à la même époque (25 000 kWh/t) 
	Le manque de matériel hydroélectrique provoque un arrêt fréquent des cuves. En 1901, la Compagnie des produits chimiques d’Alais et de la Camargue (PCAC), propriétaire de l’usine de Calypso depuis 1897, loue, puis achète la petite usine de Saint-Félix pour y loger une centrale électrique comprenant quatre turbines et plusieurs dynamos. 
	En 1901, un nouveau barrage et une nouvelle chute de 600 mètres sont construits sur la Valloirette, suivis de deux nouvelles conduites forcées entre 1904 et 1906. Elles alimentent 10 turbines de 1 700 chevaux qui commandent chacune 10 dynamos pour un rendement électrique théorique de 26 500 kWh. Toutefois, en 1910 la consommation d’énergie s’élève à 33 800 kWh/t. 
	Après les rénovations des équipements technologiques de la période comprise entre 1923 et 1926, la consommation en énergie connait une nouvelle amélioration. Elle ne dépasse pas les 24 000 kWh/t en 1926. Ces travaux permettent pour la première fois d’assurer une meilleure production en aluminium à l’usine de Calypso.

	Sources principales consultées 
	DÉQUIER, Daniel. Maurienne : la vallée de l’aluminium. Les Marches : La fontaine de Siloé, 1992. 246 p. ISBN 2908967394. (IHA, cote : IHA-LIV-5 deq 01)

	LESCLOUS, René. Monographie technique des usines de Calypso et Saint-Félix [Etude]. Paris : Institut pour l’histoire de l’aluminium, 1988. 14 p. (IHA, cote : IHA-TA-042.02)

	MOREL, Paul (sous la dir.). Histoire technique de la production d’aluminium. Les apports français au développement international d'une industrie. Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, 1991. 351 p. Histoire industrielle. ISBN 978-2706104329. (IHA, cote : IHA-LIV-5 mor 01)

En 1892, les frères Bernard font construire un barrage sur la Valloirette constitué d’un mur de 10 mètres de longueur et d’un canal à ciel ouvert de 720 mètres de long qui débouche sur une chambre d’eau. Les deux conduites forcées s’amorcent dans la chambre d’eau. Elles actionnent deux turbines de 1 350 chevaux qui commandent deux dynamos de 900 kWh. La consommation d’énergie est de l’ordre de 50 000 kWh/t. A partir de 1895, la Société industrielle de l’aluminium et des alliages métalliques (SIAAM) exploite le procédé d’électrolyse de l’aluminium mis au point par l’américain Charles Hall. Le bain d’électrolyse a une consistance visqueuse provoquant un « emballage » des dynamos et des pannes de courant fréquentes. Les rendements en énergie sont mauvais. L’ingénieur américain Sample, qui a mis en place les cuves de la Société ...

Iconographie sur l'usine

Sources et bibliographie

Archives publiques

Archives départementales de la Savoie

100F-Fonds de l’Union locale CFDT de Saint-Jean-de-Maurienne (1974-1986)
On trouve dans ce fonds des documents relatifs aux activités des unités savoyardes de Pechiney Ugine Kuhlmann (PUK). Les documents de ce fonds ne seront pas communicables avant 2037.

109F-Fonds de l’association amicale des Anciens de l’électrochimie (1862-1992)
Ce fonds a été déposé en 1991 à l’initiative de « l’association des anciens de l’électrochimie ». Il se compose de documents collectés et rassemblés pour l’élaboration de l’ouvrage Mémorial de la société d’électrochimie publié en 1991.
On y trouve quelques documents relatifs à l’usine de Calypso.

Archives départementales de la Haute-Savoie

Les Archives départementales de la Haute-Savoie conservent une importante collection de presse régionale.

Archives privées Pechiney

Archives de l’usine de Calypso

Suite à la fermeture de l’usine en 1977, les archives ont été déposées dans l’usine production l’aluminium de Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie), toujours en activité. L’ensemble déposé représente alors un ensemble de 32 mètres linéaires de documents.
En 2011, un important travail de tri, classement et inventaire a été réalisé par l’équipe d’archivistes de l’Institut pour l’histoire de l’aluminium (IHA), en lien avec le service Archives de Rio Tinto France. Les documents ont été classés d’après le document « Charte d’archivage des usines d’électrolyse d’Aluminium Pechiney » réalisé par l’IHA en 2011 et actualisé chaque année.

Le fonds représente, après traitement, un ensemble d’environ 16 mètres linéaires de documents produits entre 1921 et 1974. La conservation du fonds est répartie entre les Archives départementales de la Savoie et le groupe Rio Tinto.
On y trouve des documents relatifs aux activités suivantes : Direction de l’usine, Hygiène, santé et sécurité au travail, Comité d’établissement, Comité central d’établissement, Environnement, Fabrication-Production, Immobilier, Juridique, Ressources humaines, Service hydro-électrique.
Les instruments de recherche sont consultables sur rendez-vous dans les locaux de l'IHA.
La consultation (communication et reproduction) des documents est soumise à l’autorisation écrite préalable de la Direction juridique de Rio Tinto.
Cette autorisation est à instruire auprès de l’IHA ou des Archives départementales de la Savoie en fonction du lieu de conservation des documents.

Archives du siège social de l’ancien Pechiney

On trouve également, dans la collection historique du siège l’ancien Pechiney, des dossiers historiques relatifs à cette usine. Les inventaires de la collection historique sont consultables sur rendez-vous dans les locaux de l'IHA. Ces dossiers sont communicables uniquement sur autorisation, formulée, par l'intermédiaire de l’IHA, à la Direction juridique de Rio Tinto.

Notice n° : 51
par : Nugues, Julie
Mise à jour : 2016-11-03

Archives publiques

Archives privées Pechiney

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