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Nom du site :
Usine de Calypso
Historique :
La première usine de la vallée de la Maurienne est installée au lieu-dit « Calypso » à deux kilomètres de Saint-Michel-de-Maurienne. Installé sur une île entourée par les rivières de l’Arc et de la Valloirette, il est dominé par le Fort du Télégraphe au sud et le verrou du Pas du Roc à l’est.
En 1892, après avoir acheté les brevets d’Adolphe Minet sur un procédé d’électrolyse de l’aluminium dit procédé “Minet”, les frères Bernard décident de passer du stade expérimental à la production industrielle. Ils achètent les droits sur la Valloirette. Les travaux d’aménagement de la rivière pour l’exploitation hydroélectrique comprennent un barrage et deux conduites forcées. L’usine démarre sa production d’aluminium la même année. Après deux années de résultats de production médiocre, l’usine de Calypso est vendue à la Société industrielle de l’aluminium et des alliages métalliques (SIAAM). Malgré l’acquisition d’une licence pour l’exploitation du procédé Hall, les résultats de production ne sont pas aussi élevés que ceux de Paul Héroult et de son procédé d’électrolyse à l’usine de la Praz. La production ne dépasse pas 10 t d’aluminium par mois et l’usine est alors mise en liquidation, sans arrêt de la production, dans l’attente d’un éventuel acheteur.
La Compagnie des produits chimiques d’Alais et de la Camargue (PCAC), autrefois pionnier sur le marché, ne produit plus d’aluminium par voie chimique depuis la fermeture de son atelier de Salindres en 1890. Souhaitant refaire sa place sur le marché, elle se rend propriétaire de l’usine de Calypso en 1897, ce qui lui permet également de s’équiper du brevet Hall. La compagnie complète progressivement les installations hydroélectriques notamment avec la construction d’une nouvelle chute d’eau de 600 m et de deux conduites forcées. Elle modernise aussi les ateliers d’électrolyse. De 465 t par mois en 1898, la production d’aluminium à Calypso augmente progressivement pour s’élever à 1 565 t en 1907.
Sous l’impulsion d’Adrien Badin, directeur général de la Compagnie des produits chimiques d’Alais et de la Camargue (PCAC) depuis 1906, l’usine de Calypso est agrandie et modernisée. Il introduit l’électrolyse par le procédé Héroult en 1914, provoquant une augmentation progressive de la production d’aluminium.
Concurrencée par les installations plus modernes et plus performantes des usines de la Praz et de Saint-Jean-de-Maurienne et fragilisée par la crise financière de 1929, l’usine de Calypso doit pourtant procéder à un arrêt total de son activité aluminium en 1931.
L’usine de Calypso reste la propriété de la Compagnie des produits chimiques d’Alais et de la Camargue (PCAC). Après une période de cessation d’activité, la Compagnie Pechiney, qui souhaite entrer sur le marché des métaux en 1956, installe sa production de silicium, de béryllium et de carbure d’aluminium à l’usine de Calypso et lui donne un nouveau souffle. Un laboratoire de contrôle et des recherches fonctionne jusqu’en 1962. En 1966, la compagnie y installe une de ses innovations : un four à fusion des métaux réfractaires. Il fonctionne jusqu’en 1986, date à laquelle toutes les activités sont arrêtées à l’usine de Calypso.
En 1971, afin de rester concurrentiel sur le marché mondial, la compagnie Pechiney modernise ses installations et elle se spécialise dans la fabrication de métaux rares notamment le titane et le silicium pur. Cette production est instable jusqu’à sa fermeture en 1980.
Usine historique de la compagnie Pechiney, l’usine de Calypso ne ferme pas complètement ses portes en 1986, une centrale électrique EDF est en activité sur le site. Les principaux bâtiments sont détruits en 1998 malgré l’opposition du Conseil municipal de Saint-Martin-de-la-Porte, qui souhaitait conserver ces témoignages industriels. Il ne subsiste aujourd’hui que la centrale électrique, la villa du directeur et le petit bâtiment du Laboratoire des métaux spéciaux.
Sources principales consultées
DÉQUIER, Daniel.
Maurienne : la vallée de l’aluminium
. Les Marches : La fontaine de Siloé, 1992. 246 p. ISBN 2908967394. (IHA, cote : IHA-LIV-5 deq 01)
LESCLOUS, René.
Monographie technique des usines de Calypso et Saint-Félix
[Etude]. Paris : Institut pour l’histoire de l’aluminium, 1988. 14 p. (IHA, cote : IHA-TA-042.02)
FALQUET, Père. Usine de Calypso.
Bulletin municipal
. Décembre 1986, n°9, p. 18-20 (IHA, cote : IHA-DOC-08a22)
La première usine de la vallée de la Maurienne est installée au lieu-dit « Calypso » à deux kilomètres de Saint-Michel-de-Maurienne. Installé sur une île entourée par les rivières de l’Arc et de la Valloirette, il est dominé par le Fort du Télégraphe au sud et le verrou du Pas du Roc à l’est. En 1892, après avoir acheté les brevets d’Adolphe Minet sur un procédé d’électrolyse de l’aluminium dit procédé “Minet”, les frères Bernard décident de passer du stade expérimental à la production industrielle. Ils achètent les droits sur la Valloirette. Les travaux d’aménagement de la rivière pour l’exploitation hydroélectrique comprennent un barrage et deux conduites forcées. L’usine démarre sa production d’aluminium la même année. Après deux années de résultats de production médiocre, l’usine de Calypso est vendue à la ...
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Notice n° : 51
par : Nugues, Julie
Mise à jour : 2016-11-03