Entre 1927 et 1935, la population ouvrière à l’usine de Rioupéroux est composée en majorité d’ouvriers étrangers qui représentent 60 % de l’effectif. À partir de 1945, les populations locales viennent travailler à l’usine. En 1950, 55 % de la population ouvrière provient de la région de Livet-et-Gavet. En 1960, les chiffres se stabilisent, les étrangers représentent 25 % de la main d’œuvre.
Au démarrage de l’usine et jusqu’en 1935, les ouvriers étrangers, très souvent célibataires, ne se fixent pas à l’usine de Rioupéroux. Ils restent une saison, voire deux saisons, puis ils repartent.
Les ouvriers étrangers sont à 90 % italiens jusqu’en 1935. Les ouvriers polonais, russes et marocains constituent 40 % de la population ouvrière étrangère en 1940. Dans les années 1970, les ouvriers marocains constituent 70 % de la main d’œuvre étrangère tandis que les ouvriers italiens n’en constituent plus que 10 % et les ouvriers polonais 20 %.
Source principale consultée
SICHERI, Fabrice (sous la direction d’Henri MORSEL). Installations industrielles et transformations d'une commune alpestre : Livet-et-Gavet, 1900-1940. Mémoire d’histoire. Grenoble : Université de Grenoble II, 1989-1990. 302 p. (IHA, cote : IHA-TU-020)