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Nom du site : Usine de Calypso

Technologie au démarrage de l’activité aluminium (1892) :
Cuves à anodes précuites à plongée centrale (entre 4 000 A et 20 000 A)

Technologie à l’arrêt de l’activité aluminium (1932) :
Cuves à anodes précuites à plongée centrale (entre 4 000 A et 20 000 A)

Commentaires sur les évolutions technologiques du site :

Les cuves « Minet », du nom de l’inventeur de ce procédé de l’électrolyse de l’aluminium, sont mises en place par les Frères Bernard en 1892. Le bain d’électrolyse est constitué de chlorure double de sodium, d’alumine et de cryolithe. Les douze cuves à anodes précuites à plongée centrale de 4 000 A, équipées d’un caisson rond, sont calquées sur le modèle de la Praz à la même période. Elles sont équipées de deux, puis de quatre rangées d’anodes. L’instabilité du bain d’électrolyse engendre un rendement médiocre. <p>  </p> <p> Après avoir racheté l’usine de Calypso en 1895, la Société industrielle de l’aluminium et des alliages métalliques (SIAAM), exploite le procéd4é d’électrolyse de l’aluminium mis au point par l’américain Charles Hall. Le bain est un mélange ternaire de cryolithe, de fluorure de calcium et de fluorure d’aluminium. Les deux séries de douze cuves en service, sont dessinées et installées par l’ingénieur américain Sample, détaché par la Pittsburgh Reduction Company, future Alcoa. Conçues sur le modèle de celles de l’usine de Niagara Falls, les cuves à anodes précuites à plongée centrale sont équipées d’un caisson rectangulaire et d’un système anodique constitué de quatre rangées de 32 à 44 petites anodes. Deux modèles de cuve sont exploités : l’un à 6 000 A doté de 32 anodes et l’autre à 8 000 A, doté de 40 anodes.</p> <p> Les bains d’électrolyse ont parfois une consistance visqueuse, ils se figent et provoquent des « emballages » violents des cuves qui mettent à l’épreuve les installations électriques. L’accumulation des problèmes techniques pousse la Société industrielle de l’aluminium et des alliages métalliques (SIAAM) à vendre l’usine de Calypso à son tour. La production n’est pas interrompue et, en 1897, la Compagnie des produits chimiques d’Alais et de la Camargue (PCAC) prend possession des lieux. Elle ne modifie pas au départ les technologies employées, mais elle s’applique à améliorer la composition du bain d’électrolyse Hall et les installations hydroélectriques.</p> <p> Le 1^er janvier 1905, l’inauguration de la grande chute de Calypso doit permettre l’augmentation durable de la production d’aluminium. Pour utiliser l’énergie de la nouvelle chute, 3 séries de 80 nouvelles cuves à anodes précuites à plongée centrale de 9 000 A sont inaugurées en 1905.</p> <p> En 1911, sous l’impulsion d’Adrien Badin, la Compagnie des produits chimiques d’Alais et de la Camargue (PCAC) modernise et remplace l’ensemble de son appareil de production à Saint-Jean-de-Maurienne et à Calypso. L’usine de Calypso s’équipe de 80 cuves à anodes précuites à plongée centrale de 12 000 A, constituées du même type de caisson que sur les précédentes. L’innovation réside dans l’équipement de 24 grosses anodes de section 20x20 cm au lieu de quatre rangées d’anodes de petite section.</p> <p> En 1914, l’usine de Calypso adopte le procédé d’électrolyse de l’aluminium conçu par Paul Héroult. Le bain d’électrolyse est constitué de cryolithe et d’alumine. Le système anodique des dernières séries de cuves installées, est adapté. Il passe à deux rangées de 12 anodes de 28 x 28 cm.</p> <p> En 1917, la nouvelle série des 36 cuves dites « américaines », est mise en service. Étudiées à L’Argentière dans le but d’être exploitées à l’usine de Whitney aux États-Unis, elles sont finalement installées à Calypso et à L’Argentière quand le projet américain avorte en 1914. Ces cuves à anodes précuites à plongée centrale de 20 000 A sont constituées d’un caisson de forme rectangulaire et d’un système anodique comportant douze anodes de 40 x 40 cm.</p> <p> Plusieurs rénovations sont effectuées sur les différentes séries de cuves à anodes précuites à plongée centrale entre 1923 et 1925. En 1923, 18 des 36 cuves de la série Whitney sont transférées à La Saussaz. Elles sont remplacées par de nouvelles cuves de 20-22 000 A. La transformation de la deuxième moitié de la série de cuves a lieu en 1924. La même année, une série de cuves de 9 000 A est remplacée par une série de 22 cuves de 12 000 A, récupérées à Saint-Jean-de-Maurienne. Enfin, en 1925, les deux dernières séries de 9 000 A sont remplacées par une nouvelle série de 38 cuves de 22 000 A.</p> <p>  </p> <p> <em><strong>Sources principales consultées</strong></em></p> <p> DÉQUIER, Daniel. <em>Maurienne : la vallée de l’aluminium</em>. Les Marches : La fontaine de Siloé, 1992. 246 p. ISBN 2908967394. (IHA, cote : IHA-LIV-5 deq 01)</p> <p> LESCLOUS, René. <em>Monographie technique des usines de Calypso et Saint-Félix </em>[Etude]. Paris : Institut pour l’histoire de l’aluminium, 1988. 14 p. (IHA, cote : IHA-TA-042.02)</p> <p> Père FALQUET. Usine de Calypso. <em>Bulletin municipal</em>. Décembre 1986, n°9, p. 18-20 (IHA, cote : IHA-DOC-08a22)</p> <p> MOREL, Paul (sous la dir.). <em>Histoire technique de la production d’aluminium. Les apports français au développement international d'une industrie</em>. Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, 1991. 351 p. Histoire industrielle. ISBN 978-2706104329. (IHA, cote : IHA-LIV-5 mor 01)</p> Les cuves « Minet », du nom de l’inventeur de ce procédé de l’électrolyse de l’aluminium, sont mises en place par les Frères Bernard en 1892. Le bain d’électrolyse est constitué de chlorure double de sodium, d’alumine et de cryolithe. Les douze cuves à anodes précuites à plongée centrale de 4 000 A, équipées d’un caisson rond, sont calquées sur le modèle de la Praz à la même période. Elles sont équipées de deux, puis de quatre rangées d’anodes. L’instabilité du bain d’électrolyse engendre un rendement médiocre.   Après avoir racheté l’usine de Calypso en 1895, la Société industrielle de l’aluminium et des alliages métalliques (SIAAM), exploite le procéd4é d’électrolyse de l’aluminium mis au point par l’américain Charles Hall. Le bain est un mélange ternaire de cryolithe, de fluorure de calcium et ...

Premiers essais connus de lutte contre les émissions de fluor :

<p> En 1907, les ingénieurs de Calypso mettent au point un système d’arrosage des toits de l’usine dans le but de limiter les rejets de fluor par les lanterneaux. Cette expérience jugée inefficace n’est pas poursuivie. Par ailleurs,  elle est jugée dangereuse pour les ouvriers. Les gouttes d’eau qui tombent parfois sur l’aluminium en fusion provoquent des accidents.</p> <p> En 1908, un système de captage des gaz par aspiration, arrosé d’eau distillée, est expérimenté sur deux cuves, puis, abandonné l’année suivante.</p> <p>  </p> <p> <strong>Source principale consultée :</strong></p> <p> LESCLOUS, René. <em>Monographie technique des usines de Calypso et Saint-Félix </em>[Etude]. Paris : Institut pour l’histoire de l’aluminium, 1988. (IHA, cote : IHA-TA-042.02)</p> En 1907, les ingénieurs de Calypso mettent au point un système d’arrosage des toits de l’usine dans le but de limiter les rejets de fluor par les lanterneaux. Cette expérience jugée inefficace n’est pas poursuivie. Par ailleurs,  elle est jugée dangereuse pour les ouvriers. Les ...

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