Accueil ::  Collection photographique de Pechiney ::  Alumaf (L’Aluminium africain)

fonds
albums
Alumaf (L’Aluminium africain)

Vue extérieure de l'usine du Gué-de-Constantine (03/1960)


Organisme conservateur
IHA

Communication
Sous conditions

Condition d'accès
La communication et la reproduction de tous les documents sont soumis à l’autorisation de l’IHA.

Cote
FI004 048

Niveau de description
Album

Type de document
Album photographique

Date
[1956-1964]

Contenu
66 diapositives en couleur ; tirages en noir et blanc

Résumé
Cet album présente les activités et le personnel de L’Aluminium africain (Alumaf), société à responsabilité limitée (SARL) créée sous seing privé le 10 janvier 1948 à Alger.

A l’origine de cette création, on retrouve deux sociétés algéroises : la SA « Laminoirs et tréfileries d’Afrique » (Latraf) et la SA « Câblerie électrique africaine » (Cablaf), dont les sièges sociaux sont tous deux à Kouba, lieu-dit Gué-de-Constantine.
Dès août 1948, la Cegédur (Compagnie générale du duralumin et du cuivre) et la CFM (Compagnie française des métaux) apparaissent dans le capital de la société. Latraf et Cablaf leur cèdent près de 76 % du capital. En décembre 1949, les quatre actionnaires décident d'augmenter le capital ; deux nouveaux lamineurs métropolitains adhèrent alors à l’affaire : les Tréfileries et laminoirs du Havre (TLH) et les Fonderies et forges de Crans (FFC).

Le 22 septembre 1950, Alumaf devient une société anonyme dont l’objet est « la transformation des métaux non ferreux et plus spécialement les travaux de fonderie, filage, laminage et étirage et plus généralement, toutes opérations industrielles et commerciales concernant ces métaux, leur transformation et utilisation ».
Le siège social de la société, initialement situé au 90 rue Sadi-Carnot à Alger, fut d’abord transféré au 8 rue Tilloy à Alger puis à Kouba (banlieue d’Alger), au lieu-dit Gué-de-Constantine, où s’est fixée l’usine d’Alumaf. L’usine possède aussi des bureaux administratifs à Alger sur le boulevard de Saint-Saëns.
 
Lors de sa création, Alumaf n’avait qu'une activité principale : la transformation de l’aluminium, c'est-à-dire la fabrication, à partir de métal brut (venant de France), de demi-produits en aluminium tels que disques, tôles, bandes rouleaux, essentiellement destinés aux fabricants d'articles de ménage en Afrique du Nord, et plus spécialement en Algérie. Cette activité occupe alors la section laminées (divisée en Fonderie - Ébauchage - Laminage - Finition).
En 1956, une deuxième activité est mise au point par extension : la fabrication, à partir de bandes aluminium de grandes largeurs (venant de France) d’éléments autoportants de couverture de bâtiment - bac triondal, biondal, afribacs - auxquels se sont ajoutés les éléments, fabriqués en chaudronnerie, servant à l'habillage des toitures - solins, rives, faitières - ainsi que des bardages pour façades. Cette activité, groupée dans la section formage, fut pendant quelques années florissantes.
Fin 1961, Alumaf a été mise dans l’obligation de s’étendre une nouvelle fois, la crise économique étant largement amorcée et l’Indépendance de l'Algérie prévue a? court terme.
En effet, son principal client en "lamine?" (qui utilisait 80 % des productions), fabricant d'articles de ménage, l’Aluminium J. P. à Bône, décida de fermer. C'était placer Alumaf devant une alternative simple : ou tout simplement arrêter le laminage, ou racheter le matériel de l’Aluminium J. P., se substituer a? lui et devenir son propre utilisateur de demi-produits.
C’est ce qu’Alumaf décida. Les fabrications d'articles de ménage démarrèrent en janvier 1962.
 
Cependant, la situation politique puis l’indépendance de l’Algérie se traduisent par un effondrement de la demande. En 1964, l’usine ferme ses portes et ses dirigeants quittent le pays. Un comité de gestion reprend alors le site et le 19 mars 1966 Alumaf est nationalisé. Finalement, l’ensemble de l’actif de l’entreprise est transféré en 1971 à la Société nationale de sidérurgie (SNS), un des principaux groupes industriels publics d’Algérie.

Mots-clés
Alger ; Cegédur ; transformation