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Nom du site : Usine de La Praz

Politique sociale : oui

Commentaires :

<p> Durant les travaux de construction de l’usine et de la centrale de la Praz, entre 1892 et 1893, les ouvriers et leurs familles sont logés dans la grande maison dite « des tailleurs de pierre », ou encore « maison Deymonaz », et dans la maison voisine où est aussi installée une cantine. Paul Héroult fait transformer le premier étage de la maison Deymonaz pour s’y installer.</p> <p> Une cité de trois blocs de 10 logements chacun est rapidement construite pour la main-d’œuvre de la future usine, constituant un quartier qui sera par la suite appelé La Praz-Gare. Certains ouvriers, en majorité Italiens, sont également logés chez des familles de locaux. Il se constitue peu à peu un petit village en rive gauche de l’Arc, avec la construction de maisons individuelles, de deux auberges, d’une épicerie, d'une boulangerie. Une cantine pour ouvriers célibataires est installée dans une vieille maison et fonctionne cinq ans avant d’être transférée dans deux logements de la cité. Pour animer ce hameau, la chapelle Saint-Antoine est rénovée en 1894 et le curé de Freney accepte d’y venir dire la messe chaque dimanche, véhiculé par la voiture ou le traineau de l’usine.</p> <p> Dans les premières années, l’agrandissement de l’usine provoque l’accroissement du nombre d’ouvriers. En 1900, la société décide de construire sur la rive droite de l’Arc 12 logements ouvriers, une cantine avec chambres pour célibataires, un logement pour le cantinier, ainsi que 6 logements pour les employés et une villa spacieuse et confortable pour Paul Héroult, appelée le Château, qui devient par la suite le logement du directeur ou du chef de production. En juin 1902, les deux logements du premier bloc de La Praz-Gare sont transformés en école avec appartement pour une institutrice libre.</p> <p> En 1925, face à l’exiguïté de la chapelle Saint-Antoine, la Compagnie des produits chimiques et électrométallurgiques Alais Froges et Camargue (AFC) entreprend la construction de la chapelle Saint-Louis, qui est dotée en 1941 d’un vitrail dédié à Notre-Dame-des-Usines.</p> <p> En 1929, l’état des logements de La Praz est considéré comme mauvais, les lits sont de planches, avec paillasse, il n’y a pas de placards. La direction décide donc d’équiper les logements de rangements.</p> <p> En 1930, AFC loge à La Praz 85% de son personnel soit 184 ouvriers et employés. 156 personnes sont logées en appartement, une seule en maison individuelle. 4 personnes sont indemnisées car elles ne sont pas logées, et 23 autres, certainement des locaux, ne sont ni indemnisés ni logés.</p> <p> A la fin des années 1970, bien qu’un important effort de construction ait été réalisé pour loger le personnel près de l’usine, celui-ci préfère de plus en plus s'installer dans deux petites villes proches, Modane et Saint-Michel-de-Maurienne, où les familles trouvent de meilleures conditions de vie. Des transports par cars sont organisés.</p> <p> Les établissements scolaires techniques de la région contribuent à la formation du personnel ouvrier, surtout dans le domaine de l'électricité. Des cours d’alphabétisation du personnel étranger ainsi que des sessions d'initiation à l'économie ont lieu dans l’usine.</p> <p>  </p> <p> <em><strong>Sources principales consultées</strong></em></p> <p> BOURGUINAT, Nicolas (sous la direction de François CARON). <em>Conception et exercice d'une politique sociale d’entreprise : Pechiney dans la vallée de l’Arc de 1896 à 1921</em>. Maitrise d’Histoire. Paris : Université Paris IV-Sorbonne, 1989. 293 p. (IHA, cote : IHA-TU-004)</p> <p> DÉQUIER, Daniel. <em>Maurienne : la vallée de l’aluminium</em>. Les Marches : La fontaine de Siloé, 1992. 246 p. ISBN 2908967394. (IHA, cote : IHA-LIV-5 deq 01)</p> <p> VINDT, Gérard (sous la direction d’Alain PLESSIS). <em>Histoire sociale d'une entreprise : la compagnie Pechiney (1921-1973)</em>. Thèse de doctorat. Paris : Université de Paris X-Nanterre, 1999. 666 p. (IHA, cote : IHA-TU-087)</p> <p> Usines de Maurienne : Saint-Jean, La Praz, La Saussaz [Brochure de présentation]. Aluminium Pechiney. 1980. 15 p. (IHA, cote : IHA-DOC-04a21)</p> Durant les travaux de construction de l’usine et de la centrale de la Praz, entre 1892 et 1893, les ouvriers et leurs familles sont logés dans la grande maison dite « des tailleurs de pierre », ou encore « maison Deymonaz », et dans la maison voisine où est aussi installée une cantine. Paul Héroult fait transformer le premier étage de la maison Deymonaz pour s’y installer. Une cité de trois blocs de 10 logements chacun est rapidement construite pour la main-d’œuvre de la future usine, constituant un quartier qui sera par la suite appelé La Praz-Gare. Certains ouvriers, en majorité Italiens, sont également logés chez des familles de locaux. Il se constitue peu à peu un petit village en rive gauche de l’Arc, avec la construction de maisons individuelles, de deux auberges, d’une épicerie, d'une boulangerie. Une cantine pour ouvriers ...

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